Face au handicap invisible ou pas
Enseignante durant sept ans pour les enfants en situation d'handicap invisible ou non, j'ai dû faire face seule parfois à des situations aussi difficiles que différentes, allant de l'enfant avec un trouble léger de l'apprentissage, à un enfant atteint d'une TSA (Trouble du spectre autistique), en passant par le trouble de l'apprentissage avec hyper activité (TDAH), avec ou sans AVS, et j'en passe.
Les parents peuvent être démunis face à certaines situations car elle est difficile à gérer au quotidien, et ce n'est la faute ni de l'un ni de l'autre. En ça il est important de déculpabiliser sur le handicap de l'enfant, aussi petit soit-il.
Ce qu'il faut, c'est trouver les stratégies applicables pour chaque enfant, car ils sont tous différents.
Je vous mets sur cette rubrique, différents documents et lien qui je l'espère vous aideront au quotidien.
https://www.monparcourshandicap.gouv.fr/
https://apprendreaeduquer.fr/cooperation-entraide-ecole/<br>
Evaluation ne veut pas nécessairement dire classification et mise en compétition.
Mettre en avant les valeurs de coopération et d'entraide nous amène à remettre en question toute une partie du système d'évaluation basée sur la notation telle qu'elle existe.
Certes, il est important de pouvoir évaluer où l'enfant en est des apprentissages de base, essentiels dans notre société (langage parlé et écrit, lecture, etc...), mais le système de notation a souvent, malheureusement, pour écueil de classer les élèves entre eux : 1e et dernier de la classe, les bons et les mauvais, avec toutes les répercussions que l'on connait sur le développement psychique, cognitif, relationnel et social d'être enfermé dans une case, même la « bonne ».
Les mauvaises notes sont souvent vécues comme des sanctions (dans le pire des cas comme des humiliations), trop rarement comme les indicateurs d'un instant T qui serviraient à adapter au mieux le mode de transmission pour aider l'enfant à acquérir de nouvelles connaissances et compétences par rapport à ses difficultés.
Gaele Regnault
Elle crée en 1992 une entreprise sociale qui démocratise l'accès aux meilleures stratégies éducatives et lutte contre l'exclusion. Elle soulève plus largement la réflexion sur la nécessité de tenir compte des différences de rythme et de mode d'apprentissage des enfants et du respect de ces différences, et de pouvoir adapter le mode de transmission à ces données essentielles. Comme nous le disait plus haut Ramzy Harbi à travers son fabuleux projet « en piste l'artiste », l'erreur est de se concentrer davantage sur les contenus que sur les stratégies d'apprentissages.
Regarder aussi la démonstration ludique et brillante de Caroline Huron sur le principe de « double tâche cognitive » et sa réponse à la question : notre cerveau peut-il faire deux choses à la fois... ?
L'évaluation se doit d'être uniquement de l'information. Evaluer pour être informé de là où l'on en est par rapport à quelque chose à atteindre ou intégrer, et surtout, sans cesse se poser les questions en tant qu'enseignant et parents, de « comment » permettre à chaque enfant d'acquérir de nouvelles connaissances et compétences.